Petit promontoire face à la rivière Beaurivage. Le cap se veut la portion ou la saillie de terre, généralement massive et élevée, qui s’avance dans une étendue d’eau. Cette entité rocheuse sert souvent de point de repère aux marins. Certains grands caps jouèrent donc un rôle majeur, déterminant, dans l’histoire de la navigation et de l’exploration puisqu’ils représentaient un défi à relever, une porte ouverte sur des mondes inconnus, à découvrir. D’autres permirent à des hommes courageux, menés par l’esprit d’aventure – officiers, cartographes et autres explorateurs – de fonder des postes militaires, des comptoirs de traite ou des villes, de les protéger contre d’éventuels assaillants et, à partir de là, d’entreprendre la recherche et la conquête de territoires, de continents nouveaux. Le monde de l’imaginaire, des contes et des légendes a parfois utilisé le cap pour que se rencontrent, pendant une nuit noire, sans lune, des sorciers, des démons ou divers autres suppôts de Satan, afin d’accomplir des rites et des danses diaboliques. Par contre, dans le monde bien réel de la toponymie québécoise, cap est employé pour dénommer de nombreuses réalités géographiques (anses, collines, lacs, voies de communication et autres). Parfois, on lui associe un terme qualifiant sa forme, sa couleur, décrivant sa faune ou sa flore. Le mot cap vient directement de l’ancien provençal cap mais aussi du latin caput, termes signifiant tête. La langue française l’utilise en géographie depuis 1392.