Ce nom réfère à l’une des plus anciennes familles fondatrices, présente à Saint-Édouard bien avant 1863. La petite histoire veut même que ce soit la toute première famille venue s’établir sur le territoire de ce qui deviendra Saint-Édouard un jour. On retrouvait, en 1804, sur une demande adressée au Grand Voyer pour la verbalisation du chemin du rang Saint-Charles, entre autres, les noms de Raphaël Blanchet, son frère Ambroise, Charles Blanchet et Pierre Blanchet. Raphaël, Ambroise et Pierre provenaient de St-Roch-des-Aulnaies tandis que Charles Blanchet, était originaire de Berthier-en-Bas. Raphaël Blanchet ne fera pas souche et retournera s’établir à Saint-Jean-Port-Joli où il se mariera en 1823. Tous ces membres de la famille Blanchet s’installèrent ainsi à l’ouest de la concession Saint-Charles Nord, le long d’un chemin circulant d’est en ouest, séparant les concessions de Saint-Charles au sud et de Saint-François, au nord. C’est ce chemin qui porte aujourd’hui le nom de chemin des Blanchette. Ces intrépides défricheurs avaient alors accès à la route Hamelin pour se rendre à Lotbinière. Lorsque le chemin de Saint-Charles fut finalement verbalisé vers 1805, ces gens durent se résigner à déménager au sud de la concession Saint-Charles Nord, ce qui les éloignait considérablement de Lotbinière. Le chemin Blanchette part de la limite ouest de la concession Saint-Charles Nord, le long du rang Saint-François, pour se diriger vers l’est jusqu’à la route Hamelin conduisant à Lotbinière. À noter que les frères Ambroise et Raphaël Blanchet étaient les fils de Pierre et Marie-Marthe Cloutier de Saint-Roch-des-Aulnaies. Ambroise épousera Charlotte Benoit Abel le 24 novembre 1807, à Lotbinière. Charles Blanchet était déjà marié, à son arrivée dans la concession Saint-Charles Nord, à Reine Blais depuis le 8 novembre 1779, à Berthier-en-Bas; il était le fils de Charles et de Marie Marguerite Bilodeau de Berthier-en-Bas. Quant à Pierre Blanchet, il épousera Josephte Leclerc le 13 octobre 1812, à Lotbinière; il était le fils de Pierre et de Marie-Madeleine Dessein-St-Pierre, de St-Roch-des-Aulnaies. Les raisons qui ont poussé ces gens à quitter leurs paroisses d’origine pour venir s’établir en pleine forêt vierge à Lotbinière demeurent, encore à ce jour, inconnues mais il aura certainement fallu un incitatif important pour favoriser un tel déplacement. Au moment de la fondation de Saint-Édouard, en 1863, on comptait pas moins de dix-huit familles Blanchet/Blanchette dans la paroisse, parfois de souches différentes : Augustin Blanchet (Marguerite Guimond), Bénoni (Agnès Dupuis), David (Esther Boisvert), Édouard (Julie Lemay), Eusèbe (Délima Trébert), Firmin (Marguerite Lemay), Gabriel (Olive Vaillancourt), Isaïe (Émilie Gagnon), Jean-Baptiste (Délima Laliberté), Jean-Chrysostome (Louise Couture), Joseph (Élisabeth Brière), Louis (Marie Houde), Narcisse (Honorine Letellier), Paul, veuf de Victoire Martel, Pierre (Mathilde Mercier), Pierre, veuf de Josephte Leclerc, Pierre-Charles (Marie-Louise Bélanger) et Thomas (Sara Blais).