Fiche
Municipalité : Saint-Janvier-de-Joly
Toponyme : Sapins, Rue des
Générique : Rue
Parmi les quelque 33 espèces de sapins existant sur terre, neuf poussent sur le continent nord-américain dont une seule au Québec. De belle apparence, produisant une agréable odeur, le sapin baumier (Abies balsamea) fait partie de la famille des pinacées; d’une hauteur variant de 10 à 22 mètres, il possède un tronc bien droit, recouvert d’une écorce lisse gris pâle. Son bois mou sert principalement dans l’industrie de la pâte à papier et de la pulpe, mais notamment aussi dans la construction domiciliaire et la fabrication de bardeaux. Sur l’écorce de ce conifère, des vésicules produisent une résine gluante, que le monde appelle baume du Canada ou – plus spécifiquement au Québec – gomme de sapin, utilisée pour le montage des préparations microscopiques et l’assemblage des lentilles optiques. La médecine populaire québécoise considère également la gomme de sapin fort utile et efficace dans la confection de cataplasmes sur les brûlures, comme antiseptique ou antiscorbutique. La tradition veut que le sapin occupe une place importante pour aider à créer l’ambiance entourant les célébrations de la fête de la Nativité de Jésus (25 décembre). Cela débuta à l’époque où saint Boniface, moine évangélisateur né en Germanie (l’Allemagne actuelle), possiblement en 680 (une autre source indique 974!), tenta de convaincre des druides que le chêne ne représentait pas un arbre sacré. Il en fit abattre un qui, en s’écrasant, détruisit tout sur son passage à l’exception d’un jeune sapin. La légende affirme que le saint transforma ce hasard en miracle et, alors qu’il prêchait la Nativité, décida de nommer le sapin « l’arbre de l’Enfant Jésus ». Depuis lors, en Allemagne, on planterait de jeunes sapins pour célébrer Noël. D’Allemagne, proviennent également la joyeuse habitude de décorer (au moins depuis 1605), puis d’éclairer (XVIe ou XVIIe siècle) le sapin de Noël. La première mention d’un arbre de Noël date de 1521. Il faudra attendre 1781 pour que le premier sapin de Noël soit monté, décoré et éclairé au Québec – plus particulièrement à Sorel – et ce par la baronne Frederika von Riedesel, venant justement d’un des États allemands. Toutefois, cette coutume ne s’implantera en terre québécoise qu’à la fin du XIXe siècle. Il existe de nombreuses entités géographiques – dont des cours d’eau, des lacs et des voies de communication – portant le nom « Sapin » au Québec.