Le pont se présente ordinairement comme une construction permanente, faite de matériaux solides : bois, pierre, béton, acier et autres; il permet à une voie de communication – empruntée par les véhicules (automobiles, camions, trains et autres) et les piétons – de franchir un obstacle : cours d’eau, bras de mer, vallée, voie de communication… Cette structure joua un rôle important dans l’histoire des transports au Québec, notamment en raison de la présence d’un grand nombre de cours d’eau sur le territoire. Les premiers ponts furent construits en bois. La nature du matériau employé et sa grande vulnérabilité au feu limitaient naturellement leur durée de vie. En hiver, les Québécois aménagèrent longtemps et souvent sur le fleuve et les rivières des ponts de glace, bornés par des arbres ou des branches régulièrement plantés au travers de l’eau gelée. Le pont à treillis – renforcement permettant l’allongement des travées et d’accroître la portée de la structure – apparut au début du XIXe siècle. L’usage du métal (fer, acier ou autre) se généralisa également au cours de ce siècle. Entre 1854 et 1860, on put ainsi réaliser l’un des plus importants ponts métalliques à structure tubulaire : le pont Victoria à Montréal. De 1906 à 1917, l’une des plus imposantes structures de type cantilever – à suspension sans câbles – fut également érigée : le pont de Québec. Le pont couvert, créé en 1805 aux États-Unis et fabriqué en bois, devint très populaire au XIXe siècle. Il y en aurait eu jusqu’à 1000 au Québec. La présence ou le souvenir d’un pont incita d’ailleurs à dénommer de nombreuses entités sur le territoire québécois, notamment des lacs (ex. : Lac du Pont de Fer) et des voies de communication (ex. : Avenue du Pont-Scott). Le terme pont, paru sous la forme punt en 1080, vient du latin potem.