Fiche
Municipalité : Saint-Janvier-de-Joly
Toponyme : Plage, Rue de la
Générique : Rue
Cette rue est le prolongement du Chemin du Lac et aboutit à une petite plage. Le mot plage, venu du grec plagios ou « oblique », emprunté par l’italien qui en fait piaggia et lui donne le sens d’« espace plat et découvert au bord de de la mer », arrive enfin en français en 1298 sous la forme plaje. On s’en sert d’abord pour désigner un rivage dont la pente douce se révèle difficilement accessible aux bateaux. Vers le début du XIXe siècle, plage aurait acquis sa signification moderne, c’est-à-dire un endroit du bord de la mer, plat et bas, composé de galets ou de sable, sur lequel les vagues viennent se briser et mourir. Dans les premières années du XXe siècle, cette définition s’élargit aux rives sableuses d’un lac ou d’un cours d’eau. Les plages commencèrent à être grandement fréquentées avec la création des vacances, principalement en été, pour le plus grand nombre et la fin de l’idée associant le soleil et le bronzage aux basses classes de la société, notamment aux paysans et aux ouvriers devant travailler à l’extérieur. Lieu de prédilection de bien des gens, la plage peut se présenter à eux dans sa plus grande simplicité, n’offrant que la beauté naturelle et sauvage de son emplacement s’il est hors des circuits touristiques, ou comme partie intégrante d’un complexe destiné aux loisirs, aux sports et au délassement. De véritables ensembles urbains ont ainsi pu sortir de terre autour de plages et accueillir les visiteurs. Plusieurs écrivains décrirent également les charmes d’une plage, lui attribuant parfois un rôle dans leur vie ou dans leur œuvre. Enfin, certaines plages participèrent à l’Histoire, recevant des armées déterminées à envahir ou à libérer un pays, un continent. Plage identifie aussi quelques autres objets, dont le pont dégagé d’un navire ou les sections gravées d’un disque. La toponymie québécoise présente plusieurs entités – très majoritairement des voies de communication – portant le nom « Plage(s) ».