Fiche
Municipalité : Saint-Édouard-de-Lotbinière
Toponyme : Pâplunes
Générique : Lieux-dit
Dans sa thèse présentée à l’Institut de géographie de l’Université Laval en 1973 et intitulée « Choronymie de la seigneurie de Lotbinière », Jean-Marie Laliberté situe ce lieu-dit le long de la Grande rivière du Chêne et auquel on accède par le chemin Saint-Joseph (Saint-José) à partir de la route Leclerc en direction de l’ouest. L’auteur donnait, comme sources de cette information, les noms de cinq résidants de Saint-Édouard lesquels sont tous décédés sauf un (2017). C’est aussi l’endroit connu par une majorité de Saint-Édouardiens sous les noms des « Pâplunes, Pâplumes et même, Poiplumes ». Cependant, d’autres résidants de Saint-Édouard affirment avec conviction que le lieu-dit « Les Pâplunes » se trouvait à plusieurs kilomètres au sud de l’endroit décrit par Jean-Marie Laliberté. Il aurait été situé bien au-delà de la concession Lucieville et de la rivière Huron, soit sur le territoire actuel de la municipalité de Saint-Janvier de Joly ou même, peut-être, sur celui de Val-Alain. On comprend, qu’au fil des ans, la situation exacte d ce lieu-dit a évoluée au point de désigner de nos jours un endroit tout à fait différent que celui connu par les anciens autrefois. « Les Pâplunes » constituent maintenant un site de villégiature avec des chalets bien entretenus près de la Grande rivière du Chêne avec des terres à bois environnantes. L’origine du mot « pâplunes semble s’être perdue dans la nuit des temps mais pourrait être rattachée à la présence amérindienne dans la seigneurie de Lotbinière comme l’attestent d’ailleurs les choronymes rivière Huron et bois des Hurons. Le lieu-dit « Les Pâplunes » était considéré anciennement comme un territoire de chasse exceptionnel où le gibier abondait. Il n’est pas impossible que les Amérindiens de la nation huronne, qui sillonnaient la seigneurie de Lotbinière y aient eu un campement. On peut conjecturer que l’expression « Les Pâplunes » ou « Pâplumes » était rattachée à ce campement ou aux Amérindiens eux-mêmes qui y habitaient.