Fiche
Municipalité : Saint-Janvier-de-Joly
Toponyme : Mélèzes, Rue des
Générique : Rue
Parmi les neuf espèces de mélèzes existantes dans le monde, trois se retrouvent au Canada, dont deux essentiellement en Colombie-Britannique. La troisième vit du Labrador aux Rocheuses et notamment au Québec. Présent sur tout le territoire, mais particulièrement dans les sols humides, tourbeux et granitiques, le mélèze laricin (Larix laricana), appartenant à la famille des pinacées, possède un tronc droit, qui peut s’élever à plus de 20 mètres au-dessus du sol, et des feuilles caduques à cônes dressés. Il représente toutefois le seul conifère québécois à perdre en automne ses feuilles – une fois que celles-ci ont jaunies. Son bois, utilisé entre autres dans la construction de bateaux et de traverses de voies ferrées, se voit recouvert d’une écorce mince et lisse qui passe, avec l’âge, du gris bleuâtre au brun rougeâtre. Le mélèze laricin se fait aussi appeler épinette rouge au moins depuis 1664. Les colons – venant en majorité de Normandie, du Poitou et du Perche, provinces françaises où domine la plaine – voulaient vraisemblablement réunir sous le même vocable – épinette – tous les résineux qui leur paraissaient moins familiers. En France, le mélèze (Larix decidua) ne croît que dans les montagnes du sud-ouest. Employé depuis le milieu du XVIe siècle, le terme mélèze viendrait de l’ancien dauphinois melese. Certains lui attribuent toutefois une origine celte signifiant « gras », allusion possible à l’abondante quantité de résine produite par ces arbres. De nombreuses entités géographiques québécoises – très majoritairement des voies de communication – empruntent leur dénomination au « Mélèze(s) ». La présence de cet arbre à proximité explique dans plusieurs cas le choix de la dénomination.