Fiche
Municipalité : Val-Alain
Toponyme : Lièvre, Rue du
Générique : Rue
Au Québec, à partir du XVIe siècle, la présence de lièvres ou de forme rappelant celle de cet animal amènent la dénomination de plusieurs entités géographiques, dont des cours d’eau, des lacs, des îles et des réalisations humaines (places, voies de communication, autres). Petit mammifère sauvage ressemblant au lapin, le lièvre fait partie de la famille des léporidés. Il possède notamment de longues oreilles et des membres postérieurs, particulièrement développés, qui lui confèrent une grande vitesse. Parmi les espèces existantes sur le continent nord-américain, au moins deux se retrouvent au Québec. Le lièvre polaire ou arctique (Lepus arcticus) vit dans le Nord-du-Québec, au-delà de la limite des arbres. Le lièvre d’Amérique (Lepus americanus) – aussi appelé lièvre à raquettes ou lièvre variable – se rencontre plus au sud, dans les régions boisées. Moyen de camouflage, sa fourrure passe d’un brun foncé – certains parlent plutôt d’un gris brun – en été à un blanc quasiment immaculé (le bord des oreilles demeure toutefois noir) en hiver. Ses longues pattes postérieures lui permettent de se déplacer aisément dans la neige molle et abondante, surtout grâce à des doigts de pieds écartés, autour et entre lesquels poussent des poils blancs, augmentant encore la taille de ses « raquettes » naturelles. Timide et réservé, le lièvre d’Amérique se veut pourtant sociable puisqu’il peut habiter à plusieurs dans le même fourré, la même souche. Son régime alimentaire omnivore comprend essentiellement des plantes herbacées, remplacées en hiver par des brindilles, des bourgeons et de l’écorce de certains arbres (bouleaux, érables, peupliers et autres). Pendant la période hivernale, la viande de lièvre représentait la principale nourriture des trappeurs et des Amérindiens. D’ailleurs, la mythologie algonquine fait une très importante place au lièvre. Selon celle-ci, Michabou – ou le Grand Lièvre, maître des animaux, envoya la loutre chercher le grain de sable qui allait devenir la Terre. Le Grand Lièvre créa également les êtres humains. Présent depuis le XIe siècle, lièvre – d’abord écrit lèvre – vient du latin leporem, accusatif de lepus, – oris.