Fiche
Municipalité : Laurier-Station
Toponyme : Gare, Rue de la
Générique : Rue
Le mot gare identifie plusieurs dizaines d’entités au Québec – dont des parcs et des places, mais surtout des voies de communication. En les appelant ainsi, on désirait essentiellement souligner la présence passée ou actuelle de ce type de structure. Dans le monde ferroviaire, gare désigne d’abord l’emplacement aménagé, sur un chemin de fer, pour le croisement des trains. De nos jours, il comprend l’ensemble des installations et des bâtiments destinés, en un point précis de la voie ferrée, à l’embarquement, au transbordement, à la répartition et au débarquement des voyageurs ou des marchandises. Les premières gares apparurent vraisemblablement vers 1836, avec la mise en service de la première ligne de chemin de fer sur le territoire québécois (le Champlain and Saint Lawrence Railway, à l’est de Montréal). Leur nombre s’accrut avec la création de nouvelles compagnies ferroviaires et le développement du réseau de voies ferrées (chaque compagnie possédant ses voies et ses gares). Autour des gares, naquirent souvent des entreprises manufacturières, voire des quartiers industriels puis résidentiels. La désaffection et la disparition d’une grande partie des voies ferrées entraînèrent la fermeture, la transformation et la destruction de nombreuses gares. Parmi celles qui tombèrent sous le pic des démolisseurs, plusieurs possédaient – selon des défenseurs du patrimoine ferroviaire – une valeur architecturale certaine, représentative de l’époque où elles furent bâties. Au XVIe siècle, gare signifiait « distance ». À la fin du siècle suivant, on l’employait en parlant de la portion d’un canal, d’une rivière, dans laquelle les bateaux pouvaient se croiser et se garer. Il acquit son sens actuel dans les années 1830. De plus, gare est associée depuis longtemps à d’autres modes de transport, particulièrement aux navires (on commence à utiliser gare maritime vers la fin du XIXe siècle) et aux autobus (début XXe siècle).