Fiche
Municipalité : Leclercville
Toponyme : Église, Rue de l'
Générique : Rue
Rue menant à l’église Sainte-Emmélie construite sur un terrain donné par Pierre-Navégius Leclerc et avec les matériaux donnés par le seigneur Henri Joly de Lotbinière. Le mot « église » est utilisé depuis le XIe siècle pour désigner l’édifice voué au culte divin chez les chrétiens (essentiellement catholiques et orthodoxes). Il a pris une place assez considérable dans l’histoire du Québec. Pendant longtemps, l’église a en effet occupé un emplacement central dans les municipalités. Elle constituait presque toujours le bâtiment le plus élevé de la place, avec son ou ses clochers qui dominaient toutes les maisons, ainsi que l’un des plus beaux. Le clergé voulait ainsi, en présentant des édifices impressionnants, élégants et grandioses, inculquer à la population le principe que le meilleur, le plus grand, le plus beau doit aller à Dieu. C’était aussi un moyen de signifier sa richesse et son importance aux autres. Bâtiment constitué notamment d’une nef, d’un transept, d’un chœur, d’une sacristie et d’un sous-sol, l’église est associée à au moins trois types de fonctions dans son milieu. Elle représente d’abord et avant tout un lieu de culte, accueillant les fidèles à la messe et aux autres cérémonies liturgiques, facilitant la dispensation des sacrements et accompagnant le chrétien dans les étapes majeures de sa vie (baptême, mariage, funérailles). Lieu de réunion, elle peut recevoir divers groupes où les citoyens lors de certains événements communautaires ou sociaux. Elle voit venir à elle des gens amateurs de concerts, de pièces de théâtre et d’autres activités culturelles. L’église permet aussi à des associatons (société Saint-Vincent-de-Paul, filles d’Isabelle, mouvement scout et autres) de vaquer à leurs activités. Il existe différentes catégories d’églises : l’église sans titre ne possède vraisemblablement pas de vocation spécifique; l’église paroissiale dessert la population d’une paroisse; la cathédrale est le siège d’un diocèse dirigé par l’évêque; finalement, la basilique doit son titre au fait que l’archevêque en a la gestion ou que le pape a accordé ce nom de basilique pour une raison spéciale (un événement hors du commun s’y serait produit). Avec la baisse de la pratique religieuse, plusieurs églises sont maintenant transformées, devenant notamment des bibliothèques, des musées ou des habitations. La toponymie québécoise rappelle d’ailleurs à de nombreux endroits la présence – actuelle ou passée – de l’église.