Fiche
Municipalité : Saint-Patrice-de-Beaurivage
Toponyme : Couvent, Avenue du
Générique : Avenue
Le mot « couvent » est utilisé au Québec pour nommer plusieurs entités, surtout des voies de communication, rappelant ainsi l’existence – passée ou présente – d’un tel édifice. Ainsi, bien des villages québécois possèdent leur rue du Couvent. En 1639, quelques religieuses venant de Paris et de Tours arrivèrent en Nouvelle-France pour y fonder le premier couvent. Celui-ci allait servir à la fois de résidence pour la communauté et de maison d’enseignement (externat puis pensionnat) destinée aux jeunes filles, Amérindiennes et Françaises. D’autres couvents virent également le jour sous le Régime français, disséminés un peu partout dans des paroisses de la vallée laurentienne. Les filles pouvant les fréquenter – malgré les distances à parcourir, le coût de l’instruction, les tâches à faire à la maison et d’autres difficultés – apprenaient essentiellement le catéchisme, la lecture, l’écriture, le calcul et les notions de base des travaux ménagers. Couvent vient du latin conventus, « réunion, assemblée », mot dont le sens se spécialise à l’époque chrétienne (premiers siècles suivant la mort de Jésus) et devient « congrégation, assemblée de nonnes » puis, au XIIe siècle, « lieu où vivent les membres d’une communauté religieuse ». En 1863, le dictionnaire Littré lui accorde le sens particulier d’école, de pensionnat de jeunes filles tenu par des religieuses. Après 1718, la graphie couvent élimina totalement sa rivale convent, présente en français depuis 1120 environ puis assimilée par l’anglais au XIIIe siècle.