Fiche
Municipalité : Saint-Antoine-de-Tilly
Toponyme : Bouleaux Sud, Route des
Générique : Chemin
D’origine celtique, le mot bouleau identifie un membre de la famille des bétulacées croissant dans l’hémisphère boréal. Il existerait environ 35 espèces – 50 affirment d’autres sources – de cet arbre ou arbuste, dont au moins cinq se retrouvent au Québec. Pouvant atteindre jusqu’à 25 mètres de hauteur, le bouleau flexible ou merisier rouge (Betula lenta) possède une écorce très aromatique, devenant noirâtre avec l’âge. Il vivrait essentiellement dans les bois riches de la vallée de la rivière des Outaouais et dans la région montréalaise. Le bouleau nain (Betula pumila) se révèle sous la forme d’un arbuste ou d’un arbrisseau, d’une hauteur variant de un à trois mètres et au feuillage vert souvent crénelé. Il se développe dans les tourbières, particulièrement en Abitibi, au Lac-Saint-Jean et au sud de Lanaudière. Arbuste brun jaunâtre, le plus souvent déprimé, le bouleau glanduleux (Betula glandulosa) ne s’élève jamais au-dessus de deux mètres et pousse dans les régions froides ou montagneuses du nord-ouest du Québec. Le bouleau des Alléghanys (Betula alleghaniensis ou lutea) – portant aussi les noms de merisier et de bouleau jaune – représente, avec ses possibles 33 mètres de hauteur, l’un des plus grands arbres de la forêt de la vallée du Saint-Laurent. Le bois lourd de son tronc, recouvert d’une écorce grisâtre, sert notamment à l’ébénisterie et à l’industrie de la pâte à papier. Arbre de faible taille, ne dépassant pas les 10 mètres, le bouleau à feuilles de peuplier (Betula populifolia) – ou bouleau rouge – se caractérise par une écorce lisse fort blanche, tachetée de noir aux endroits où débutent les branches. Son développement se fait dans l’ouest et au centre du Québec, sur des terres sablonneuses et des champs abandonnés. Enfin, élément caractéristique de la forêt laurentienne, le bouleau à papier (Betula papyrifera) – appelé également bouleau à canot et bouleau blanc – s’élève, bien droit, jusqu’à 30 mètres au-dessus du sol. Son écorce, blanche ou rougeâtre, se détache aisément en longues lanières horizontales, souples et minces. Toute une culture matérielle se serait bâtie autour d’elle. Les Amérindiens se fabriquèrent ainsi de nombreux récipients et, surtout, les fameux canots d’écorce, moyens de transport relativement légers, rapides et faciles à réparer – la matière première étant partout disponible – lors des déplacements, parfois sur de bonnes distances, au fil de cours d’eau plus ou moins navigables. Abondante, la sève du bouleau blanc, une fois bouillie, peut donner du sucre. L’actuelle « Route des Bouleaux Sud » s’appelle vraisemblablement ainsi en raison de la présence de nombreux bouleaux le long de la voie. Elle serait également connue sous le nom de « Route à Rousseau ».